12/02/2014 15:06
Lorsque que l'on s'expose au soleil, on risque des lésions oculaires.
Ces lésions peuvent toucher toutes les parties de l'oeil, qui peuvent être brulées, à la rétine ou à la cornée, ce qui nécessitent alors des interventions chirurgicales.
Les maladies les plus courantes sont la cataracte, l'ophtalmie dite des « neiges », et la DMLA.
La cataracte
Cette maladie est connue depuis l'Antiquité à travers le monde.
La cataracte est la première cause de déficience visuelle dans les pays en voie de développement : elle explique près de 40 % des 37 millions d'aveugles dans le monde. Il s'agit donc d'un problème de santé publique majeur dans ces pays, d'autant que le traitement est connu et son application n'est limitée que par un problème de coût.
Dans les pays développés, la cataracte est majoritairement observée chez la personne âgée, on la dénomme alors « forme sénile ».
La cataracte est une opacification du cristallin, qui peut rendre aveugle.
20% des cas de cataracte sont directement ou indirectement liée au soleil.
Aujourd'hui la cataracte se soigne très bien, souvent par intervention chirurgicale.
Opération de la cataracte
L'ophtalmie des « neiges »
L'ophtamie des neiges comme son nom l'indique est très présente et courante en montagne et touche les individus imprudents. Il s'agit d'un coup de soleil de l'oeil, qui est donc brulé par les rayons UV, très virulants en montagne, dû à la révérbération des rayons sur la neige.
Schéma simplifié du rayonnment d'origine solaire atteignant nos yeux en pourcentage
L'individu atteint d'une ophtalmie des neiges peut également sentir des pulsations régulières dans l'œil, symptôme pouvant altérer le sommeil.
Une forte exposition aux UV de ces fines membranes protégeant l'œil provoque la mort des cellules externes du globe oculaire quelques heures après l'exposition, donc la perte d'acuité visuelle (cécité). L'évacuation des cellules mortes (en quelques jours dans la plupart des cas) est douloureuse. Si la vision est restaurée le plus souvent, la cécité des neiges peut entraîner des complications (irritations, larmoiements chroniques...).
Sujet atteint d'ophtalmie
Cette maladie n'est pas très grave mais douloureuse : la personne touchée a l'impression d'avoir du sable dans les yeux, elle pleure, et a des troubles de la vision et il peut même avoir une céssité temporaire. L'ophtalmie disparaît après deux ou trois jours.
La DMLA
La dégénération maculaire liée a l'age, est une maladie degénérative de la rétine. Le malade perd peu à peu la vision centrale : un trou noir envahit peu à peu le centre de la vision.
Vision d'une personne atteinte de DMLA
Elle touche donc la région maculaire ( zone centrale de la rétine). Elle laisse habituellement intacte la vision périphérique ou latérale.
Schéma de l'oeil
Cette maladie peut sembler courrante mais les risques de la développer sont accentués par le tabagisme et surtout par une surexposition au soleil et une mauvaise protection vis à vis de ce dernier.
La DMLA peut apparaître dès l’âge de 50 ans.
Son diagnostic est souvent fait 10 à 15 ans plus tard.
On distingue deux formes évolutives de DMLA, la forme atrophique (ou « sèche ») et la forme exsudative (ou « humide »), qui ont les mêmes conséquences sur la vision mais évoluent à des vitesses différentes.
La DMLA atrophique est la plus fréquente. Cette forme évolue lentement.
La DMLA exsudative est la forme la moins fréquente. Elle se caractérise par la formation de nouveaux vaisseaux (« néovaisseaux ») sous la rétine, gênant ainsi la vision.
Son évolution peut être particulièrement rapide, conduisant à une perte de la vision centrale en quelques semaines à quelques années.
A ce jour, il n’y a aucun traitement curatif de la DMLA atrophique.
Le seul traitement connu est pour la DMLA exsuasive.
Premièrement au laser mais seul 20 % des malades de cette DMLA peuvent être soignés.
Puis, en 2000, arrive la thérapie photodynamique ou « PDT » (injection d'un produit photosensibilisant dans une veine du bras, activé par un laser dénué d'effet thermique).
Elle reste encore contre-indiquée dans certaines formes et inefficace dans d'autres : on estime à 30% le nombre de patients pouvant bénéficier de la PDT.
En 2006 apparaissent les médicaments « anti-VEGF ».Le VEGF est une substance, fabriqué en excès dans l’œil lors de la DMLA exsudative. Son blocage permet donc de stopper l’évolution.
Ces traitements, en plus de pouvoir être utilisés dans la quasi-totalité des cas, permettent de stabiliser la vision et même pour la première fois d’espérer une amélioration de la vue.
On injecte dans l'oeil, parfois plusieurs fois ce médicaments. Le prix d'une injection est compris ente 700 et 1000 €, pris en charge intégralement par la sécurité sociale. Mais ce traitement nécessite une prise en charge précoce.