Véronique Le Guen

14/02/2014 16:31

En 1988, la française Véronique LE GUEN est restée 111 jours sous terre à -82m.

    Cette jeune spéléologue de trente-trois ans avait séjourné cent onze jours « hors du temps » à quatre-vingt deux mètres sous terre pour une expérience en chronobiologie dirigée par Michel Siffre avec le concours du CNES (Centre Nationale d'Etude Spaciale) et d'autres organismes médicaux.

    Sa réclusion volontaire servait à l’étude des rythmes biologiques fondamentaux du corps humain en l’absence des stimulis du soleil et de la vie sociale.

    Elle ressort dans un profond abattement psychique.

    14 mois et après l'écriture de son livre : Seule au fond du gouffre, elle se suicide.

 

 

 

    D’après le docteur Frédéric Grunberg il aurait fallu assurer un suivi psychologique à long terme après l’expérience. Pourtant, selon Véronique elle-même, «il y a des revers très difficiles à vivre quand on revient sur terre. C’est une alternance de hauts et de bas. Néanmoins, c’est une expérience à vivre. C’est une expérience que l’on met dix ans à digérer totalement.»

 

Voici un extrait de son livre.

« Il s'agit ici d'une interrogation qui ne cesse de me poursuivre depuis un certain temps, et que je pourrais résumer (sommairement) de la façon suivante : "privé de tout stimulus, l'esprit humain est-il voué à sombrer dans la folie" »

 

 Son suicide met en question la pertinence des expériences scientifiques qui ont pour premier but le développement du savoir sans tenir compte des risques pour la santé mentale de la personne qui accepte librement de servir de cobaye.

  Bien sûr il faut prendre en compte le facteur social dans cette expérience : Le Guen a été privée de soleil certes, mais également de toute forme de vie sociale ce qui a pu fausser les résultats de cette expérience.